Lettre de l’apprenti coach (témoignage)
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Coacher est un métier, coacher est un art ! Un jour, il faut se lancer…. avec la modestie de l’apprenti, les doutes du débutant mais avec la fervente envie d’aller enfin à la rencontre de l’autre.
PB, étudiant en eMaster Coaching et accompagnement de la transformation des organisations publiques nous livre son témoignage, son ressenti sous forme de lettre – qu’il m’enverra jamais à ses coachés.
Bonne lecture !
24 décembre 2016,
Mes très chers futurs coachés,
Je ne sais comment vous dire la joie que j’ai ressentie en cette veille de Noël, lorsque vous avez l’un et l’autre, quasiment en même temps, donc par un hasard quasi-miraculeux puisque vous ignorez tout l’un de l’autre, accepté de devenir mes deux premières expériences de coach débutant.
Grâce à vous, je vais pouvoir satisfaire à la première commande de ma nouvelle université – et quelle université ! – Paris Dauphine, pas moins !
Car, il faut que je vous confie, chers futurs coachés, qu’étudiant attardé et gravement atteint de nomadisme chronique et alors que je croyais avoir fini mon tour de France du compagnon, je ne suis pas peu fier désormais de faire partie du gratin dauphinois.
Par conséquent, mes chers coachés, sachez que, très bientôt, sans vous en rendre compte, vous allez être visités par l’esprit Dauphine qui désormais est en moi. Alors, je l’espère ardemment, vous sentirez combien votre coach est pénétré de l’équilibre improbable qui habite cette université sise dans d’anciens locaux de l’OTAN, équilibre entre d’une part, l’agitation juvénile, bruyante et désordonnée des étudiants et, d’autre part, l’impassibilité marmoréen des perspectives opulentes du XVIème arrondissement de Paris.
En ces périodes de fêtes, mes chers coachés, vous êtes mes plus beaux cadeaux. Et des cadeaux, j’ai l’intention de vous en faire aussi, pour vous récompenser de la confiance que vous m’accordez. Je vais vous offrir du plein contact en veux-tu en voilà, des reformulations roggeriennes à la pelle, de la congruence à outrance, de l’empathie maxi best of, de la bienveillance hyper neutre et même de la neutralité d’une bienveillance inouïe.
En outre, je promets solennellement que jamais je ne ferai aucune interprétation sauvage, que j’aurai une posture d’une rectitude parfaite et que ma présence ici et maintenant, (c’est-à-dire ici et maintenant quand on se verra, CQFD) sera absolument irréprochable.
Néanmoins, je vous le concède ; quelques doutes subsistent en moi,. Je ne sais pas encore si je vais être un gestaltiste tendance aware, un transactionnaliste occasionnel ou systématiquement systématicien, ou si j’opterai plutôt pour une obédience légèrement jungienne. Je ne sais pas non plus si je vais prendre des notes pendant que vous parlerez ou un paper Board ou un bureau ou une table ou des coussins mais ça, chers futurs coachés, je vous propose de le découvrir ensemble.
En guise de conclusion, vous comprendrez bientôt que, comme le disait il y a longtemps Reiser, ce formidable gestaltiste trop tôt disparu : on vit une épokhè formidable.
PB