Témoignage de professionnels du coaching – publié le 26 février 2017

Article témoignage de Sylvie Glaser 
Executive Coach
Diplômée 2016 eMaster Coaching et accompagnement de la transformation des organisations publiques

« Le coach est son propre outil »
 

Qui n’a entendu cette assertion ponctuer un cours sur la posture du coach ? Pour l’apprenti, elle peut parfois prendre une dimension écrasante comme s’il portait sur ses frêles épaules toute la responsabilité de la réussite ou de l’échec d’un coaching ! Elle semble reléguer, non sans quelque paradoxe, toutes les techniques au rang de vulgaires béquilles en dépit d’une abondante littérature qui prétend ouvrage après ouvrage révolutionner les approches du coaching.

Mais de quel outil parle-t-on au juste ? Comme pour beaucoup de sujets qui touchent le développement personnel, la description ne permet pas d’appréhender la réalité. Seule l’expérience la rend tangible. Alors au risque de me contredire ou d’être réductrice dans mes propos, voici quelques repères qui ont émergé au fil de mes coachings.

 
Traquer l’émotion
La vôtre et/ou celle de votre client est souvent l’indice qui permet de tirer le fil d’Ariane d’une pelote parfois bien emmêlée chez votre client. En orientant votre questionnement avec tact en direction des pensées, des souvenirs, des attitudes…qui ont fait surgir l’émotion chez votre client, vous entrez dans sa vision du monde et vous pouvez le rejoindre pour le guider vers une autre lecture possible. De même, l’émotion récurrente ou très particulière qu’un client suscite en vous est vraisemblablement provoquée chez d’autres de ses interlocuteurs, dans d’autres situations. Ce qui se joue alors dans la relation avec votre client est l’objet même du travail.

Utiliser le silence 
« Tous les silences ne font pas le même bruit » (B. Beaulieu). Le silence permet d’accueillir ce qui vient d’être dit ou ressenti par votre client ou par vous-même. Face à une prise de conscience ou à une émotion forte, le silence est un don qui respecte l’intimité de l’Autre. C’est le temps de la réflexion aussi bien que celui de l’intégration, par votre coaché, d’une nouvelle perception, par exemple, suite à un recadrage. De même, on ne vous en voudra jamais de prendre un moment pour réfléchir à la complexité d’une situation. Si elle vous apparaît compliquée, votre client se sentira d’autant plus légitime à chercher une aide. La seule limite est quand le silence devient inconfortable pour votre client : cela ne signifie pas nécessairement qu’il faut abandonner la piste mais relâcher la pression ou changer l’angle d’approche (sauf pour le conduire, de façon très maîtrisée, vers un 180° par exemple).

Votre style est votre identité 
Votre façon d’entrer en contact puis dans la relation avec votre client vous est totalement personnelle. Elle est l’essence même de votre identité professionnelle au-delà des méthodes auxquelles vous recourez. Certainement, comme tout bon coach, vous vous « synchronisez » avec votre coaché, mais c’est votre savoir-être qui vous révèle et facilite la relation de confiance avec votre client. Quelles capacités inconscientes avez-vous développées pour vous adapter aux situations plus ou moins difficiles ou complexes rencontrées depuis votre enfance ? C’est sans doute ce qu’il y a de plus ardu à percevoir de vous-même : votre excellence n’a pas de valeur à vos yeux puisqu’elle est intégrée comme parfaitement évidente. Vous la considérez donc naturellement partagée par tous ! Encore une autre bonne raison de faire un travail personnel en marge de votre activité de coach…car comme chacun sait « une défectuosité de l’outil engendre la virtuosité de l’ouvrier ».

Merci à Sylvie pour ce témoignage ! 

Sylvie Glaser
Executive Coach
Diplômée de l’Executive Master Coaching et accompagnement de la transformation des organisations publiques – promotion 2015-2016

Pendant un peu plus de vingt ans, elle a exercé des fonctions managériales dans des institutions culturelles. C’est en se faisant elle-même coacher à un moment clé de sa carrière qu’elle a découvert le coaching et que, séduite, elle a réorienté son évolution professionnelle vers ce métier. La richesse individuelle au sein des grandes structures la passionne et reste le fil conducteur de son parcours. Elle accompagne maintenant avec discrétion et efficacité des managers du secteur public, privé ou d’organismes internationaux, des chefs d’entreprise de PME.

Référentiels/approche :
♦ Praticienne PNL (certification NLPLN 2015 : niveau praticien en PNL – Institut Repère)
♦ Sophrologue certifiée (France niveau 3, Europe 5)
♦ Certifiée en intervention systémique
♦ Formée au Quadrant d’Offman – Jelag Coaching
♦ Formée à la Process Com – Institut Repère